ようこそ YÔKOSO!

ようこそ YÔKOSO! Bienvenue!
Voici le blog que j'ai créé lorsque j'ai appris que j'étais mutée, pour 1 an, au Japon. Je le complète au fur et à mesure de mes découvertes sur le pays, thème par thème, ville par ville. Bonne lecture!

Mon ancienne adresse (juste pour mon souvenir personnel): Kyoto Apartement 2, 89-2, Room 204, Tanaka Ooicho, Sakyoku, Kyoto 606-8202

Nombre de jours passés sur place: 324.

ARTS ET CULTURE

ARTS ET CULTURE


Dans cette rubrique:
Onsen, Sentô, Kimono, Yukata, Geisha, Maiko, Théâtre, Karaoke,  Tissus, Furishiki, Cosplay, Gothic lolitas, Bonzaï, Ikebana, Calligraphie, Estampes, Origami, Céramiques, Couteaux...


Onsen:


Ce sont des sources thermales dont l'eau, grâce à l'activité volcanique du pays, peut atteindre 42°C et ne descend presque jamais en dessous de 38°C!

Le principe est assez simple.

Tout d'abord, il faut savoir que la plupart du temps, les hommes et les femmes sont séparés (ça c'est pour celles qui seraient pudiques comme moi).

Ensuite, avant d'y aller, il faut prévoir 2 serviettes. Une première petite et fine qui finira mouillée, et une autre grande qui elle restera bien au sec dans le casier pour après le bain.

Une fois arrivé sur place, on commence par se déchausser (évidemment) et on place les chaussures dans un tout petit casier prévu à cet effet. Je précise que nous ne sommes pas encore dans les vestiaires mais dans le hall d'entrée. Nous n'avons pas encore payé!

Ensuite, on paye (1000¥, soit environ 10 euros).

Cela permet d'entrer et de rester autant de temps que l'on souhaite (1h, 4h...10h, peu importe).

On se rend ensuite aux vestiaires où on se dénude entièrement en conservant avec soi la petite serviette de "pudicité", elle sert à se cacher un peu l'avant, lorsqu'on se déplace et à s'éponger le front ou autre quand on n'en peut vraiment plus lol. Certaines n'en n'ont pas, d'autres la porte sur la tête pendant qu'elles sont dans l'eau, d'autres encore la trempe carrément pour se l'essorer sur la tête lorsqu'elles sont dans le bain, mais je crois que c'est assez mal vu de la tremper.

Une fois les affaires bien rangées dans le casier (plus grand cette fois-ci), on se dirige vers la zone de "toilettage". Car on doit être propre avant d'entrer dans les bains. Mais ne faites pas comme moi: pensez à enlever tous vos bijoux avant (boucles d'oreilles entre autre)! Il faut imaginer une rangée de petits box ayant chacun un petit tabouret en plastique et une petite douchette, avec savon, shampoing et après shampoing fournis.


Une fois que vous vous êtes bien récuré, vous pouvez alors vous diriger vers le ou les bassins... La température est parfois indiquée mais pas tout le temps. Certains sont bouillonnants, d'autres non. La plupart sont à l'intérieur, mais il y en a toujours au moins un dehors. C'est le principe du Onsen. Et il y a parfois un sauna.

Parfois, il y a aussi une douche "frappante" (je ne sais pas s'il y en a tout le temps). C'est une douche à gros débit dont le pommeau est placé très haut (environ 2m au dessus de la tête). Du coup, l'eau arrive sur le corps à forte pression et ça vaut tous les jets du monde. Absolument extra!

Une fois que l'on s'est bien délassé, on sort directement sans passer par la case "toilettage". Ensuite, on se sèche avec la grosse serviette sèche et c'est fini!
Pour celles qui seraient complexées à l'idée de se retrouver à côté de magnifiques japonaises, sachez qu'elles n'ont pas toutes une taille de mannequin. Beaucoup sont voluptueusement bien fournies et d'autres sont si vieilles qu'elles sont plissées de partout! Et leur corps est souvent mal proportionné avec un buste long, des jambes courtes et des hanches assez basses et sans forme. Donc, pas de complexe à avoir... ;-)

Sentô:  
   
Tous les bains publics ne sont pas des Onsen. On ne parle de Onsen que lorsque l'eau est thermale, c'est à dire directement issue du sous sol et chauffée naturellement. C'est pourquoi les Onsen se trouvent souvent hors des grandes villes, dans la nature...
Lorsque l'eau est en fait chauffée par la ville et n'a aucune propriété particulière, on parle de Sentô. Ce sont des bains publics simples, généralement beaucoup plus petits (pas plus de 3-4 bassins), plus répandus (chaque quartier peut avoir le sien) et moins chers (410-430). 


Le principe est exactement le même à l'exception du fait que le savon et le shampoing ne sont pas fournis! Ce qui n'est pas une info anodine, car j'ai eu droit à mon petit moment de  solitude face aux robinets, sans mon savon pour faire ma toilette. Il faut savoir qu'il est très mal vu au Japon d'entrer dans un bassin sans s'être lavé avant, d'où la gêne...

Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici un très bon article wikipédia qui traite du Sentô:


Kimono:

Le Kimono, est la tenue traditionnelle des femmes japonaises. Il est fait de soie et se porte pour les grandes occasions.

Il ne faut pas le confondre avec le Yukata d'été, plus léger et fait en coton, qui se porte plus facilement.

Pour mettre un kimono, il faut passer par plusieurs étapes: 

1. On commence par enfiler les Tabis (chaussettes fendues entre le gros et les autres orteils)  et les sous-vêtements.

2. Puis on enfile le Hadagi (une chemisette qui se met par dessus les sous vêtements) ou le Nagajuban (même chose en un peu plus long).

3. Ensuite on enfile le Kimono lui-même (la couture centrale doit bien être placée au milieu du dos).

4. On remonte alors l'ensemble du kimono au dessus des pieds en maintenant droits les deux pans de chaque côté. Puis on fait attention à bien rabattre le pan gauche sur le pan droit (car on habille les morts en faisant le contraire)!

5. On maintient alors le kimono à la hauteur choisie grâce à une première petite ceinture appellée Koshihimo.

6. On réparti ensuite tout le surplus de tissu par dessus cette ceinture, tout autour de la taille, de manière harmonieuse, et on maintient le tout par un 2e Koshihimo que l'on place un peu plus haut cette fois-ci.

7. On place alors une 3e ceinture appellée Datejime par dessus les deux premières pour maintenir l'ensemble.

8. On noue enfin le Obi par dessus l'ensemble. Il existe une multitude de manières de le nouer. Voici quelques exemples:



9. Et on termine en nouant l'Obijime (cordelette de fils de soie colorés) par dessus le Obi.

Pfiou! Voilà, c'est fini! Pas facile de porter le Kimono, n'est-ce pas? ^^

En tous cas, voilà ce que ça donne à la fin. Voici un défilé de kimono qui a lieu régulièrement au Nishijin Textile Center de Kyoto:




Geisha et Maiko:

Je profite de ce précédent article sur les Kimono pour enchaîner avec les Geisha et les Maiko. Tout ce que vous allez lire est extrait, résumé et adapté de l'article Wikipédia suivant:

Une Geisha est, au Japon, une dame de compagnie raffinée, réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Dans le dialecte de Kyoto les Geisha sont appelées Geiko et leurs apprenties, Maiko. Alors qu'à Tokyo, les Geisha sont appelées Gyoku et leurs apprenties Hangyoku.

 D'où vient le métier de Geisha?
L'ouverture des maisons de thé dans les quartiers de plaisirs en 1712 marque le début du métier de geisha. A l'origine, les Geisha étaient des hommes, dont le travail était principalement de divertir, par des chants et de la musique, les clients des maisons de thé, soit l'équivalent de nos bouffons européens du Moyen Âge. Les femmes commencèrent à intégrer le métier vers 1750 et devinrent rapidement plus nombreuses que les hommes. A partir de 1800, toutes les Geisha étaient des femmes.

Les Geisha existent-elles encore aujourd'hui?
Oui. Elles étaient nombreuses aux XVIIIe et XIXe siècles, et existent encore dans le Japon contemporain bien que leur nombre soit en constante diminution : estimé à 17 000 dans les années 1980, il n'est plus que d'environ 200 de nos jours, principalement à Kyōto dans le quartier de Gion.

Quel est le rôle des Geisha?
Les geishas ont pour rôle de divertir leurs clients, lors de banquets nommés zashiki. Ceux-ci ont généralement lieu dans des Ochaya (maisons de thé) ou des restaurants traditionnels, mais ils peuvent également se dérouler dans des salons privés ou chez des particuliers. Selon le client et les circonstances, elles peuvent danser, jouer des airs traditionnels, ou simplement discuter ou jouer à divers jeux de société.

Les Geisha offrent-elles des faveurs sexuelles, oui ou non?
Oui et non. Ce n'est officiellement plus le cas aujourd'hui, mais il fut un temps où il était possible et presque systématique d'acheter leur virginité. Cet événement était appelé mizuage. Mais elles n'avaient pas forcément de relations sexuelles ni avec leurs clients, ni même avec l'homme qui avait acheté leur virginité. Cela n'a donc jamais été entendu comme systématique ou allant de soi.

Voici un petit historique qui montre l'évolution de la démarcation entre Geisha et prostituées:
 
En 1779, le gouvernement japonais officialise le métier de geisha et crée un bureau d'enregistrement destiné à recenser les geishas et faire respecter une loi indiquant que seules les prostituées pouvaient avoir des relations sexuelles avec leurs clients, et  pas les geishas.

- En 1842, une réforme proscrivit la prostitution et fit fermer les quartiers de plaisirs, mais ceux-ci rouvrirent dès 1851. Et en 1886, afin de garder le contrôle sur les activités des geishas, le gouvernement fixa un tarif officiel pour leurs activités.

- En 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fit à nouveau fermer les quartiers de plaisir et envoya les geishas travailler en usine pour soutenir l'effort de guerre.

- En 1945, les quartiers de plaisir rouvrirent.

- C'est en 1957, que l'interdiction totale de la prostitution démarqua définitivement les geishas des prostituées. À la même époque, de nouvelles lois sur le travail des enfants et la scolarité obligatoire interdirent aux filles de devenir maiko avant quinze ans.

Comment devient-on Geisha?
Traditionnellement, on devenait Geisha dès sa plus tendre enfance. Les jeunes filles étaient vendues par des familles pauvres aux okiya, qui se chargeaient de les élever et d'assurer leur éducation. Elles travaillaient alors comme bonnes, puis comme assistantes pour contribuer à leur entraînement mais aussi pour assurer le remboursement de la dette contractée pour le coût de leur éducation qui était souvent élevé.

La plus jeune fille de l'okiya avait pour tâche de veiller à l'entrée et d'accueillir les geishas qui revenaient de leurs rendez-vous. C'est une forme d'entraînement traditionnel au Japon et qui perdure encore aujourd'hui, dans laquelle l'étudiant vit chez son maître, l'aide, le regarde pratiquer, l'assiste et exécute les tâches ménagères. Cet entraînement dure souvent plusieurs années.

La tradition japonaise veut que les enfants qui pratiquent les arts commencent « le sixième jour du sixième mois de leur sixième année », mais il arrivait que les futures geishas commencent plus tôt. Elles commençaient donc à pratiquer un vaste éventail d'arts, dès leur plus jeune âge.

 
Parmis ces arts on peut citer: la pratique de nombreux instruments de musique (Shamisen, Koto, flûte, tambour traditionnel...), chant,  danse, ikebana, cérémonie du thé, littérature japonaise, poésie, jeux de société ou encore art de la conversation, etc... 


Pour leur apprentissage, elles passent par une première période plus ou moins longue, au cours de laquelle elles suivent et observent leur « grande sœur ». Elle n'ont alors pas de client, mais participent aux fêtes le soir, et vont à l'école la journée. Une fois devenues apprenties geisha, c'est-à-dire des maiko, elles accompagnent leurs sœurs geishas dans les maisons de thé, aux réceptions et banquets. Durant cette deuxième période, leur oneesan se charge de leur transmettre sa propre expérience de geisha, en échange de quoi elle perçoit un pourcentage des gains de sa « petite sœur ».

La formation d'une geisha se termine officiellement lors de la cérémonie dite du « changement de col », où elle remplace son col rouge de maiko par le col blanc des geishas confirmées.

La tradition veut que la maiko soit mise aux enchères lorsqu'elle est jugée digne de devenir une geisha à part entière. A l'époque Edo, sa virginité était vendue au plus offrant vers l'âge de 14 ans. Vers les années 50, la pratique est toujours vivace mais les enchères ne commencent que lorsque la maiko a fêté ses 18 ans. Leur virginité n'a pas de prix et atteint souvent des sommes tellement importantes que seuls de grands industriels peuvent se les offrir. Le prestige en rejaillit sur leur firme. On donne le nom de danna à ces personnages richissimes qui n'achètent pas que la première nuit mais un ensemble de nuits s'étendant parfois sur plus d'une année. Souvent mariés par ailleurs, ils achètent, en fait, l'admiration de leurs pairs et n'ont pas toujours de relations sexuelles avec la maiko.

Aujourd'hui, les geishas n'entrent plus dans les maisons de geisha dès leur enfance. Devenir une geisha est désormais un acte entièrement volontaire, qui se fait souvent à dix-sept ou dix-huit ans. L'apprentissage reste néanmoins long et difficile; cependant, les geishas étant de plus en plus difficiles à recruter, les apprenties sont souvent chouchoutées par leurs aînées, ce qui contraste avec l'époque où leur travail était volontairement difficile, voire épuisant, pour s'assurer de leur obéissance.

Comment vivent les Geisha au jour le jour?
Les geishas vivent dans des quartiers réservés, nommés hanamachi (les plus célèbres de Kyōto sont Gion et Ponto-chō) et sont toujours rattachées à une maison de geisha ou okiya, même si elles n'y vivent pas. 
La structure d'une okiya s'apparente à une structure familiale, où la patronne est appelée mère ou okāsan, et où les geishas plus âgées sont considérées comme les grandes sœurs des jeunes.

Une okiya se transmet par succession. L'une des geishas de la maison est désignée comme l'héritière ou atotori: il peut s'agir soit d'une fille naturelle de l'okāsan, soit d'une geisha talentueuse adoptée par la maison. En tant qu'héritière, ses gains se confondent avec ceux de son okiya, et elle est ainsi censée devenir la prochaine okāsan.

Les geishas, de nos jours, ont le choix entre deux modes de vie : 

- soit elles vivent dans une okiya, qui leur fournit un logement et des kimonos mais perçoit une partie de leurs gains en échange.

- soit elles sont indépendantes. Elles vivent alors dans leur propre logement, et doivent financer elles-mêmes leurs vêtements et leur équipement, mais elles conservent la quasi-totalité de leurs gains. Elles restent cependant rattachées à l'okiya, qui leur sert d'« agence de rendez-vous » et qui perçoit une petite commission en échange.

Qu'elles soient indépendantes ou non, la vie des geishas est partagée avec tout le hanamachi : à chaque occasion importante (début et fin de l'apprentissage, mizuage etc.), une geisha fait le tour de son hanamachi et annonce la nouvelle aux patrons des maisons de thé en leur offrant de la nourriture ou des cadeaux. Généralement, une cérémonie a également lieu dans la maison de thé habituelle de la geisha.

Il arrive qu'une geisha ait des relations plus ou moins suivies avec des hommes qu'elle a rencontrés, mais ces relations sont généralement discrètes, car la réputation d'une okiya pâtirait du mauvais comportement de ses geishas. Les geishas sont censées être célibataires, et celles qui se marient abandonnent leur métier.

Comment abandonne-t-on le métier de Geisha?
Les geishas qui souhaite mettre un terme à leur carrière organisent alors une cérémonie d'adieu ou hiki-iwai, au cours de laquelle elles offrent du riz bouilli à leur oneesan et à leur okāsan.

Voilà, vous savez presque tout sur les Geisha et du coup moi aussi par la même occasion... ;-)

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