ようこそ YÔKOSO!

ようこそ YÔKOSO! Bienvenue!
Voici le blog que j'ai créé lorsque j'ai appris que j'étais mutée, pour 1 an, au Japon. Je le complète au fur et à mesure de mes découvertes sur le pays, thème par thème, ville par ville. Bonne lecture!

Mon ancienne adresse (juste pour mon souvenir personnel): Kyoto Apartement 2, 89-2, Room 204, Tanaka Ooicho, Sakyoku, Kyoto 606-8202

Nombre de jours passés sur place: 324.

dimanche 31 octobre 2010

Takayama - 高山

Revenons un peu en arrière.

Me voici, sur le départ, à la gare de Kyoto. Première destination: Takayama, une ville située en lisière des Alpes Japonaises et réputée pour ses fermes traditionnelles en toit de chaume.

Pour m'y rendre, j'avais réservé une place sur un train "Hida".

(J'essayerai de vous faire un topo complet sur le système ferroviaire au Japon, car c'est assez compliqué et ça vaut bien un article).

Mais en gros, pour faire simple, au Japon, il y a le métro, les JR lines (Japan Rail Lines) et le célèbre Shinkansen.

Les JR lines ont des trains "locaux" et des trains "Rapides" appelés "Hida".

Et le Shinkansen possèdent différents types de trains, portant des noms qui diffèrent en fonction de leur fréquence d'arrêt (Kodama = Limited express, Hikari=Express, Nozomi=Super express).

Et là, c'était un Hida...



De manière générale, quelque soit leurs trains, c'est toujours super propre, super confortable, spacieux, silencieux... bref: le top.

Et surtout, ils sont toujours archi méga ponctuels! Attention de ne pas louper l'heure, parce que, eux, ne la loupe jamais! Et si le train est à 8h34, sachez qu'il démarre à 8h34 pétante, pas une seconde de plus!!! Ça change de notre SNCF, de ses grèves et de ses incidents techniques à répétition! lol...

Plus j'approchais de Takayama, plus j'essayais d'apercevoir quelques maisons au toit de chaume. Mais je ne risquais pas d'en trouver lol! Car en fait, elles ont toutes été déplacées et regroupées dans un coin reculé de la ville, pour éviter qu'elles ne soient englouties, suite à la construction d'un barrage.

Du coup, l'arrivée sur Takayama est très déconcertante. La ville paraît affreuse et sans aucun intérêt.

Après avoir, mis mon sac à dos dans un casier. J'ai donc pris un bus pour: Hida no Sato, ce fameux coin reculé de la ville où les chaumières ont été regroupées.

Cette fois-ci, le cadre était beaucoup plus attrayant. Les chaumières étaient éparpillées un peu partout à flan de colline, dans les sous-bois qui, d'ailleurs, commençaient à rougir à l'approche de l'automne.




Ces maisons, appelées Gassho Zukuri (pour leur toit en forme de mains jointes) ont un toit pentu, adapté au climat des Alpes Japonaises: il supporte le poids de la neige et évacue rapidement la pluie afin d'éviter le pourrissement du chaume.

Ce dernier est fait de Miscanthus (un variété d'herbe de la pampa) et peut atteindre un mètre d'épaisseur!

Le toit est incliné à 60° par rapport à l'horizontale contre 45° pour les toits des autres habitations japonaises.

Et aussi incroyable que cela puisse paraitre, aucun clou n'est utilisé dans la construction du toit! Les madriers et entretoises sont attachés uniquement par des cordes de pailles!!!



Je ne sais pas si vous avez remarqué (ci-dessus) la taille de la maison par rapport aux gens qui se trouvent à côté?

Ces bâtisses sont vraiment énormes! Constituées de 2 ou 3 niveaux, elles logeaient souvent au rez-de-chaussée des familles de 20 à 30 personnes qui se consacraient presque toutes à l'élevage des vers à soie. Les étages supérieurs, dont on pouvait réguler l'air, la lumière et la chaleur en ouvrant les fenêtres, abritaient les cocons.




Le plafond à claire-voie permettait à la fumée de l'irori (foyer central) de monter jusqu'au toit, protégeant ainsi le chaume contre l'humidité et les insectes. Un chaume bien enfumé pouvait durer cinquante ans!


On peut rentrer dans chaque bâtisse et monter aux étages. De nombreux objets du quotidien et du matériel agricole sont exposés.





Après la visite du village traditionnel, je suis retournée au centre ville de Takayama. Mais entre temps il s'était mis à pleuvoir des cordes et du coup, j'ai du tout faire sous la pluie.

Une des rues est connue pour ses vieilles maisons de marchands en bois sombre et ses distilleries de sake, reconnaissables à la boule en feuilles de cèdre suspendue à l'entrée.




Les habitations ont presque toutes été transformées en boutiques à touristes. Mais quelques unes seulement peuvent encore être visitées. Personnellement, je n'ai pas eu le temps de le faire.

Vers 16h, la luminosité a commencé à décliner et j'ai décidé de rejoindre mon auberge, dans un village voisin: Hida-Furukawa, à 15min en train de là.

Au début j'avais prévu de dormir dans une des gassho zukuri transformées en auberge, mais malheureusement c'était complet partout pour plusieurs mois. Du coup, j'avais réservé 2 nuits en Ryokan traditionnel classique. Voici un petit aperçu de ma chambre et de mon futon:




Sur la table, comme cadeau de bienvenue: une petite tasse théière de thé vert et une petite pâtisserie à l'Azuki (haricot rouge). Et à côté de la table, par terre, un yukata tout propre pour pouvoir aller au bain.

Eh oui, pas de salle de bain privée. Ici, les ryokan ont presque tous un bain familial traditionnel. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre. On se lave avant sur les petits tabourets et une fois que l'on est propre et qu'on n'a plus de savon sur soi, on peut alors se délasser dans le bain chaud (qu'il ne faut surtout pas vider)!


Et au matin, dans la salle à manger, en bas, m'attendait un petit déjeuner moitié continental/moitié typiquement japonais:


Avez-vous remarqué ce qu'il y avait dans le petit bol bleu? ^^
Voici un gros plan, pour vous aider...



Humm! Ça donne envie, hein? :o)