Nous demandons au guichet, qui nous pointe un petit wagon-locomotive 'tout en un', tout seul, perdu au milieu de la voie.
Nous nous apprêtons à monter quand le chauffeur nous interpelle, pensant que nous nous sommes trompées de train! Ha ha! Mais non. Nous allons bien à Toro, à 22h du soir. Oui, oui! Apparemment, nous étions des extra-terrestres pour eux à vouloir aller là-bas, si tard... ce n'était pas très rassurant. Qu'allions nous trouver là bas? Pourquoi cela leur semblait si étrange?
Nous sommes bien sur les seules étrangères dans le wagon, mais il y a quand même quelques japonais. Des vieux et 2 ou 3 étudiants plongés dans leurs bouquins de classe.
30 minutes plus tard, nous arrivons à Toro, avec nos gros sacs sur le dos. Euh... c'est ça, la gare??? Notre première réaction est de rigoler. Mais nous déchantons vite.
La gare est une espèce de cabane en bois. Tout autour, le village est endormi. Il fait nuit noire. Pas un seul lampadaire, à part celui de la gare. Juste la lumière de la lune. Tout est recouvert de neige. Il fait froid, nous sommes fatiguées et les sacs pèsent. J'ai le plan du village, mais dans le noir, ça nous parait assez vague. On se dirige vers ce que nous pensons être l'auberge...
Et là, nous apercevons une personne qui court vers nous. Super! Quelqu'un. On va pouvoir lui demander notre chemin! ^^
Et là, nous apercevons une personne qui court vers nous. Super! Quelqu'un. On va pouvoir lui demander notre chemin! ^^
"Mabilluuu-san! Mabilluuu-san!!!"
En fait, ce quelqu'un était en train de nous appeler! Mortes de rire! Nous étions bluffées! La dame de l'auberge, qui savait que nous arrivions, accourait vers nous pour nous accueillir. Du jamais vu. Si tard, par le froid qu'il faisait, elle dévalait la pente en pantoufle (d'extérieur), honteuse de ne pas avoir eu le temps d'aller jusqu'au quai. C'est pas en France qu'on aurait vu ça...
Enfin, du coup, même si au Japon, il n'y a pas beaucoup de risques, nous étions rassurées et entre de bonnes mains.
Je réalise maintenant que nous n'avons malheureusement pas pris de photos de l'intérieur de l'auberge, ni notre chambre, ni la salle de bain. Quel dommage... parce qu'on ne peut pas dire qu'on en n'a pas profité!
Du coup, voici notre auberge le lendemain matin (c'est la maison du fond). Il ne fait pas un temps extraordinaire, mais, au moins, il ne pleut pas.
Du coup, voici notre auberge le lendemain matin (c'est la maison du fond). Il ne fait pas un temps extraordinaire, mais, au moins, il ne pleut pas.
Nous décidons de profiter de cette journée qui s'annonce "correcte", niveau météo, pour aller voir les grues dans le Parc National de Kushiro Shitsugen, de peur que ce soit pire le lendemain.
Le Lonely Planet étant très flou sur le sujet, nous demandons à notre hôte de meilleurs renseignements. Mais hélas, celle-ci ne parle pratiquement pas un mot d'anglais. Nous aurions bien aimé comprendre ses conseils, mais pas un seul mot ne sortait de sa bouche. Elle regardait la carte impuissante et marmonnait des euh... hum... euh... etc. La seule information indiscutable que nous avons réussi à obtenir, c'est son doigt pointé sur une zone de la carte. C'était la réponse à "Où?"
Maintenant, il ne nous restait plus qu'à essayer de trouver comment atteindre ce lieu, car nous étions à pieds et le Parc National est en fait un immense marécage. On ne peut donc pas faire n'importe quoi.
Que faire? Retourner à Kushiro, à 30min d'ici, et risquer de devoir revenir en sens inverse si c'était par là, le meilleur spot pour voir les grues? Tenter quelque chose par nous-même?
Nous nous sentons complètement désemparées. Nous sommes dans le Parc, mais aucun signe des grues, ni d'un poste de "rangers" ou un truc du genre pour nous renseigner.
Nous décidons d'appeler l'Office du tourisme de Sapporo (vu qu'elle nous avait si bien aidé la veille). Elle nous indique un bus à prendre à Kushiro. Mais vu l'heure, il n'en reste plus qu'un qui part vers notre destination. Le temps presse.
Le Lonely Planet étant très flou sur le sujet, nous demandons à notre hôte de meilleurs renseignements. Mais hélas, celle-ci ne parle pratiquement pas un mot d'anglais. Nous aurions bien aimé comprendre ses conseils, mais pas un seul mot ne sortait de sa bouche. Elle regardait la carte impuissante et marmonnait des euh... hum... euh... etc. La seule information indiscutable que nous avons réussi à obtenir, c'est son doigt pointé sur une zone de la carte. C'était la réponse à "Où?"
Maintenant, il ne nous restait plus qu'à essayer de trouver comment atteindre ce lieu, car nous étions à pieds et le Parc National est en fait un immense marécage. On ne peut donc pas faire n'importe quoi.
Que faire? Retourner à Kushiro, à 30min d'ici, et risquer de devoir revenir en sens inverse si c'était par là, le meilleur spot pour voir les grues? Tenter quelque chose par nous-même?
Nous nous sentons complètement désemparées. Nous sommes dans le Parc, mais aucun signe des grues, ni d'un poste de "rangers" ou un truc du genre pour nous renseigner.
Nous décidons d'appeler l'Office du tourisme de Sapporo (vu qu'elle nous avait si bien aidé la veille). Elle nous indique un bus à prendre à Kushiro. Mais vu l'heure, il n'en reste plus qu'un qui part vers notre destination. Le temps presse.
Nous voici donc parties pour Kushiro, à 30min de mini-wagon de là. Avec un peu de chance il y aura aussi un office du tourisme là bas et on pourra demander confirmation.
A la gare, nous trouvons bien un petit info-touristes. La dame nous conseille le même bus, le n°30, qui va à Akan (notre destination de demain) et qui s'arrête, entre autre, là où nous voulons aller: parfait! Elle nous confirme également que c'est le meilleur endroit pour observer les grues en hiver. Impeccable. Notre espoir revient...
Nous sautons dans le bus et 2 heures plus tard (quand même), nous arrivons à notre arrêt.
Au début on ne les avaient pas vues. On avait encore l'impression d'être au milieu de nulle part, mais quand même y avait un peu de vie, au cas où.
Soudain on a entendu leurs cris. Elles étaient là! Juste derrière les arbres! Tout un groupe de grues!!! WOUAAH!!!! Trop beau!!!
A la gare, nous trouvons bien un petit info-touristes. La dame nous conseille le même bus, le n°30, qui va à Akan (notre destination de demain) et qui s'arrête, entre autre, là où nous voulons aller: parfait! Elle nous confirme également que c'est le meilleur endroit pour observer les grues en hiver. Impeccable. Notre espoir revient...
Nous sautons dans le bus et 2 heures plus tard (quand même), nous arrivons à notre arrêt.
Au début on ne les avaient pas vues. On avait encore l'impression d'être au milieu de nulle part, mais quand même y avait un peu de vie, au cas où.
Soudain on a entendu leurs cris. Elles étaient là! Juste derrière les arbres! Tout un groupe de grues!!! WOUAAH!!!! Trop beau!!!
Leur cri est vraiment caractéristique...
Le soleil va et vient, il ne se décide pas à sortir complètement, c'est râlant.
Février est la meilleure période pour les observer car c'est le moment des parades amoureuses. C'est la raison pour laquelle certaines paraissent folles et survoltées. En réalité, les mâles exécutent leurs danses pour séduire les femelles...
Comme nous commençons à nous geler et à avoir faim, nous traversons la route qui se trouve juste derrière nous et nous installons dans un petit restaurant d'étape avec vue sur les alentours et les grues! ^^
Le soleil est sorti, ça fait trop du bien! Enfin!
Lorsque le serveur nous amène nos plats (un bol de ramen pour flo, un curry japonais pour moi), nous sommes surprises d'être servies dans les mêmes assiettes que le service de nos parents à Escalquens. D'autant plus surprises que leur service est supposé venir des Émirats Arabes et que sur celui-là derrière, il y a bien écrit "Made in Japan"! Lol...
Après notre pause repas, nous décidons de changer de spot. Nous retournons donc à l'arrêt de bus pour aller à l'arrêt suivant. Il fait froid et le bus se fait attendre! Gla gla gla... :-(
Comment trouvez-vous ces photos? Elles ne sont pas si mal, non?
Maintenant imaginez leurs photos à eux! LOL
Tonkatsu (porc pané), salade de chou, soupe miso, riz et pickels.
Après notre pause repas, nous décidons de changer de spot. Nous retournons donc à l'arrêt de bus pour aller à l'arrêt suivant. Il fait froid et le bus se fait attendre! Gla gla gla... :-(
Mais nous n'avons pas attendu pour rien et sommes récompensées du spectacle, car maintenant le ciel est dégagé et la lumière du soleil, rasante, est splendide!
Comment trouvez-vous ces photos? Elles ne sont pas si mal, non?
Maintenant imaginez leurs photos à eux! LOL
Le soleil disparaissant petit à petit, la température chutait dangereusement et nous n'étions pas si équipées que ça. Il ne fallait donc pas trainer.
Quand nous jetons un œil à la montre, nous n'en croyons pas nos yeux! Il était environ 17h et la dame de l'auberge nous avait demandé d'être là pour 18h30, pour le repas! Or le trajet en bus prenant 2h, il était donc parfaitement impossible d'être à l'heure. Nous avions laissé filer le temps sans nous en rendre compte... mais comment faire maintenant? 2h de bus + 30min de mini-train, ça nous faisait arriver pour 19h30 soit 1h de retard! Glurps... :-(
C'est là que Flo a eu une idée de génie: et si on faisait du stop? Peut-être qu'on irait plus vite en voiture et en plus on aurait pas à attendre le prochain bus...
Mais c'est une idée lumineuse Floflo!!! On entre donc dans le 1er Convinient store du coin et on chope un gars qu'on imagine être le propriétaire du 4x4 garé devant (beaucoup de place, il peut peut-être nous prendre).
Il accepte de suite (les japonais refusent difficilement les choses) et nous conduit à sa voiture. Mais ce n'était pas le 4x4! C'était une berline classique dans laquelle se trouvaient déjà 2 personnes! Un homme et une femme énorme! Le GAG! Et en plus ils fumaient tous les 3 comme des pompiers...
Mais ils étaient adorables et nous ont tapé la causette tout le long du trajet (en japonais la causette, s'il vous plait!). En plus, on a fait le trajet en 1h au lieu de 2! Trop bien! Et quel souvenir...
Malheureusement, nous n'avons pris aucune photo de nos 3 amis.
Enfin, grâce à eux, nous n'avons rien payé et en plus nous sommes arrivés une heure plus tôt que prévu, ce qui fait que nous avons pu prendre le train d'avant et ainsi arriver avec seulement 15min de retard! Pas mal, non? :-)
La dame nous avait préparé un bon petit repas mais il était froid car au Japon: l'heure, c'est l'heure. On ne rigole pas avec ça. Elle nous avait donc gentiment tout préparé sur des plateaux qui nous attendaient sur le table...
Quand nous jetons un œil à la montre, nous n'en croyons pas nos yeux! Il était environ 17h et la dame de l'auberge nous avait demandé d'être là pour 18h30, pour le repas! Or le trajet en bus prenant 2h, il était donc parfaitement impossible d'être à l'heure. Nous avions laissé filer le temps sans nous en rendre compte... mais comment faire maintenant? 2h de bus + 30min de mini-train, ça nous faisait arriver pour 19h30 soit 1h de retard! Glurps... :-(
C'est là que Flo a eu une idée de génie: et si on faisait du stop? Peut-être qu'on irait plus vite en voiture et en plus on aurait pas à attendre le prochain bus...
Mais c'est une idée lumineuse Floflo!!! On entre donc dans le 1er Convinient store du coin et on chope un gars qu'on imagine être le propriétaire du 4x4 garé devant (beaucoup de place, il peut peut-être nous prendre).
Il accepte de suite (les japonais refusent difficilement les choses) et nous conduit à sa voiture. Mais ce n'était pas le 4x4! C'était une berline classique dans laquelle se trouvaient déjà 2 personnes! Un homme et une femme énorme! Le GAG! Et en plus ils fumaient tous les 3 comme des pompiers...
Mais ils étaient adorables et nous ont tapé la causette tout le long du trajet (en japonais la causette, s'il vous plait!). En plus, on a fait le trajet en 1h au lieu de 2! Trop bien! Et quel souvenir...
Malheureusement, nous n'avons pris aucune photo de nos 3 amis.
Enfin, grâce à eux, nous n'avons rien payé et en plus nous sommes arrivés une heure plus tôt que prévu, ce qui fait que nous avons pu prendre le train d'avant et ainsi arriver avec seulement 15min de retard! Pas mal, non? :-)
La dame nous avait préparé un bon petit repas mais il était froid car au Japon: l'heure, c'est l'heure. On ne rigole pas avec ça. Elle nous avait donc gentiment tout préparé sur des plateaux qui nous attendaient sur le table...
Tonkatsu (porc pané), salade de chou, soupe miso, riz et pickels.
Après ça, nous sommes allées nous délasser dans le "Furo" (bain japonais) de la maison. C'est exactement comme un Sento, sauf que c'est, bien sûr, plus petit et qu'on est chez soi.
Je n'ai pas pris de photo (là, c'est le furo que j'avais eu à takayama). Il s'agit d'une salle de bain presque classique, avec une grande baignoire recouverte d'une bâche rigide ou d'un couvercle pour garder la chaleur et d'un espace à côté avec un tabouret et une petite douchette pour se laver avant de rentrer dans le bain. L'eau de la baignoire est très chaude, proche des 35°C et n'est renouvelée que périodiquement (puisqu'on s'est récuré avant, normalement). On se lave aussi la tête en dehors du bain, bien sur. Il ne doit y avoir aucune trace de savon ou autre dans l'eau. Et les membres de la famille se suivent les uns après les autres.
En tous cas c'est un sacré moment de détente! Ça donne vraiment envie d'avoir ça chez soi.
Maintenant que nous sommes toutes propres, toutes détendues, c'est l'heure de rejoindre le marchant de sable. Bonne nuit! A demain...
Je n'ai pas pris de photo (là, c'est le furo que j'avais eu à takayama). Il s'agit d'une salle de bain presque classique, avec une grande baignoire recouverte d'une bâche rigide ou d'un couvercle pour garder la chaleur et d'un espace à côté avec un tabouret et une petite douchette pour se laver avant de rentrer dans le bain. L'eau de la baignoire est très chaude, proche des 35°C et n'est renouvelée que périodiquement (puisqu'on s'est récuré avant, normalement). On se lave aussi la tête en dehors du bain, bien sur. Il ne doit y avoir aucune trace de savon ou autre dans l'eau. Et les membres de la famille se suivent les uns après les autres.
En tous cas c'est un sacré moment de détente! Ça donne vraiment envie d'avoir ça chez soi.
Maintenant que nous sommes toutes propres, toutes détendues, c'est l'heure de rejoindre le marchant de sable. Bonne nuit! A demain...